Itinérance : Tes robes envolées
J’aimerais des chevaux enfuis
Caracolant en plein minuit
Le chatoiement roux et dorés
Des belles fuites de l’été
J’aimerais un rivage désert
Et les enroulements de la mer
Le beau silence de l’enfant
Quand jaillit le mystère du chant
Et toujours tes robes envolées
Tes noirs cheveux étincelés
La houle de ton ventre chaloupé
Et ton lent souffle agonisé
J’aimerais le silence en forêt
Les pas crissant sous la gelée
La blancheur du loup égaré
Le brame des bêtes sacrées
J’aimerais des latitudes ambrées
Des fruits du chaud des vents salés
Et sur des sables desséchés
Les songes d’un navire éventré
Et toujours tes robes envolées
Tes noirs cheveux étincelés
La houle de ton ventre chaloupé
Et ton lent souffle agonisé
J’aimerais des pays en fusion
Des odeurs de révolution
Des peuples aux visages burinés
Sur l’élysée des exilés
Comme j'aimerais te retrouver
Sur une gare abandonnée
Qu’aucun départ n’ébranlerait
Et sans un mot te regarder
Et toujours tes robes envolées
Tes noirs cheveux étincelés
La houle de ton ventre chaloupé
Et ton lent souffle agonisé