Sourire D’écarlate Sur Peau blanche C’est la copulation De la lune Et du soleil Noctambule Qui t’a sculptée De part en part Petite ensorceleuse Des sables Soupirs carmin Sur opale douce des peaux Toutes les étoiles Chaloupent Quand ton corps Chavire Dans...

C’est la mer au soir Et la ville En un instant Devient aussi douce Que l’enfant qui dort C’est De longues vagues Toutes frissonnantes d’espoir S'enroulant Dans les enluminures Du couchant C’est le souffle Chaud sucré du vent C’est l'obscurité Majestueuse...

Tu es là Soleil Parmi les soleils Là Les cheveux En solstice Là Tes longues jambes Jouant Avec l’écume Des vagues Là Avec tes pommettes D’immenses plaines Là Ton regard De sombres Et beaux chants de pierres noires Là Presque Nue Promenant Sur le sable...

Je me m’étais fait Compagnon D’un vieil arbre foudroyé Tel Un lépreux D’antique faubourg Il exposait Ses moignons Calcinés En bordure De sente épicée Dès le soleil couchant Ce spectre de cendres Levait au ciel Les oripeaux De son antique parure de roi...

Demeurer Ne rien penser Ne rien n’imaginer Sentir Sentir Comme le vent Se délecte Des lianes Bleues De ta chevelure Frémir Frémir De la saveur Qui vient au sable A la danse Déhanchée De tes pieds S’accorder S’accorder De tout son sang A l’effronterie...

Oui Parfois Juste Une silhouette Pas même Il Suffit De son ombre Une apparence Le voile D’une sensation Donnant Apparence de vibration Au grand vide Qui enserre la vie Et c’est une rengaine Douce aigre Chansonnette Elle ondule Elle balaie Elle souffle...

Dans le jardin du délice Nappes de lumière Sur Les herbes séchées Dans le jardin Du délice Petite jungle De palmiers touffus Picotement Des poivriers Tendre amertume Des orangers Nonchalance Des bananiers Qui ne finissent Pas de murir Eclat flamme Du...

L’orage Roule des yeux Et tes jambes Se dévoilent Sous d’impudiques bourrasques Le ciel Tonne Tes seins Se dessinent En transparence Sous des soieries détrempées Le calme Trompeur Des tempêtes S’alanguit Sur la ville Les éclairs De tes cheveux Ruissellent...

Te revoilà Surgissant Aussi simplement Que le soleil Après de lasses rengaines De grisailles Te revoilà Tout simplement Silencieusement Comme l’évidence Même S’étonnant De ceux Qui Comme moi Auraient pu Douter De ta présence Et D’un regard S’égarant sur...

Dans cette ville Où l'été goûte à s'attarder J'avais trouvé recoin Pour t'oublier Mais Chaque soir Le soleil Venait Réanimer Le souvenir Brûlant De tes yeux