Esquisses : La femme belle
Certains jours
De grandes bourrasques
Viennent détruire la mer
La mer d'ici est fragile
Sa chaleur a bercé
Le petit bébé du monde.
C'est un ventre chaud, délicat
Trop
Peut-être
Un ventre d’amour
Le vent
Comme un mâle devenu fou
Prend cette mer
Belle est douce
D’une trop forte ardeur
Le vent est en folie
Le pauvre
Il ne sait plus que faire de son sperme
Le vent
Le pauvre
Des jours et des jours
De luttes, de cris
La mer griffée
Déchirée
Souillée
D’urbaines immondices
Puis vient
Le temps du temps qui change
Le temps du vent en belle puissance
Tranquille
Fier
Beau comme ces dieux
Que la mer
A porter en ses flots
Le vent
Devient labour
Caresses profondes chaudes douces
Creusant les belles ondes
Frémissantes de la mer
Et celle-ci mer revêt à nouveau
Sa parure de belle
Très belle femme
Alors
Tout
Absolument tout de la vie
Redevient possible